Alexandra Sheherazade Salem, Remy Ugarte Vallejos, Yul Tomatala sont les lauréat-es 2023 des Bourses du FCAC pour les diplômé-e-s de la HEAD, domaine Arts visuels.
Du 24 janvier au 15 février 2025, nous vous invitons à découvrir leurs projets à l’espace d’art contemporain Halle Nord. Le commissariat de l’exposition est assuré par Elise Lammer, directrice de Halle Nord, et les artistes.
La création de l’identité visuelle et du design graphique des Bourses déliées 2025 a été confiée à Floriane Biner, également ancienne étudiante de la HEAD – Genève.
@flomingo.c4d
Le vernissage aura lieu le jeudi 23 janvier, à partir de 18h, en présence des artistes !
Performance d’Antoine Weil, le 13 février à 19h.
Visite de l’exposition avec un-e artiste et une médiatrice, les samedis 25 janvier, 1er, 8 et 15 février.
Informations pratiques
Halle Nord, place de l’île 1, 1204 Genève
Horaires : mardi–samedi, 14h–18h
Alexandra Sheherazade Salem, untangling the knots (a tribute to domestic warriors)
@shera_ziza
Objet duel par excellence, le paravent dissimule autant qu’il ne révèle. Alexandra Sheherazade Salem exploite sa fonction paradoxale pour évoquer la complexité des liens sociaux, notamment familiaux, et leur fonction de transmission, souhaitée ou inconsciente. Ils sont les lieux de passages de savoirs ancestraux, de traditions, mais aussi de traumatismes et de violences. Les panneaux du paravent sont composés de tissus ornementés de matériaux récupérés (cheveux artificiels, napperons crochetés, bijoux en chaînes métalliques…), autant d’éléments qui esquissent un quotidien passé et présent, servant d’archive sensorielle liée à sa propre mémoire. L’artiste interroge, via cette installation, la possibilité d’une réconciliation et d’une guérison de générations de « domestic warriors », à travers un travail de deuil incarné. Elise Lammer
Remy Ugarte Vallejos, to make an entrance is to runway
@rrm_ee
Le miroir sans tain que l’on a pu voir dans l’art minimal et conceptuel sert de dispositif à Remy Ugarte Vallejos pour investiguer nos manières anxieuses d’être au monde dans l’environnement médiatique contemporain. Ses objets, de facture sérielle en métal et verre, à taille humaine, invitent à l’appropriation et à la performance. Des poignées latérales permettent de les empoigner pour entamer un ballet avec son image réfléchie par la glace. Mais leur transparence qui ne protège pas de l’œil social est peu propice à la découverte et à la construction de son identité, reflétant ainsi nos conditions d’individus toujours en scène. Sylvain Menetrey
Yul Tomatala, Climat Continental
@yul.tomatala
L’œuvre vidéo de Yul Tomatala, Climat Continental, est le premier volet d’une trilogie dans laquelle il souhaite explorer les environnements urbains, leurs histoires et les idéologies dont ils sont vecteurs. Ce premier documentaire apparaît comme une provocation soigneusement élaborée. Vanité et tendresse, médiocrité et chaleur, obscurité et clarté coexistent et s’enchevêtrent à l’écran. Pour saisir la vérité nue, l’artiste nous suggère d’appréhender la vérité toute entière. Dans une démarche à la fois naturaliste et expressionniste, ses images deviennent un outil de révélation, son usage du langage, rare, mais incisif, évoque autant qu’il catégorise : du manège aérien des avions d’Air India et de SriLankan Airlines, derrière British Airways, au banal rituel d’un petit-déjeuner
« continental » dans un hôtel d’Heathrow. Gianmaria Andreetta