Afin de s’engager à réduire ensemble notre consommation d’électricité, les œuvres vidéo du programme MIRE sont diffusées uniquement aux heures de pointe, de 7h à 9h30, de 12h à 14h30 et de 17h30 à 20h. Merci de votre compréhension.
Le programme MIRE, en fonction depuis fin 2019, a permis de commander un nombre considérable d’œuvres vidéo. La programmation actuelle diffuse six nouvelles œuvres commandées récemment.
À Lancy-Bachet, après les champignons du Défilé de Studer/van den Berg, c’est How Do I Get There? (« Comment s’y rendre? ») de Gabriel Massan qui vient habiter les vastes murs LED des quais. Question ouverte que pose l’artiste, ce travail allégorise une réalité sociale que Massan connaît bien : selon le point de départ (géographique comme physique et psychique), atteindre une destination n’est pas toujours chose aisée. Une problématique qu’empoignent les personnages de cette œuvre d’animation vidéo.
Les écrans situés en haut des ascenseurs des gares de Lancy-Bachet, Lancy-Pont-Rouge, Eaux-Vives et Chêne-Bourg diffusent le travail de Sara Bissen, intitulé That’s not to say it’s a losing game (« Pas sûr que le jeu soit perdu d’avance »). La jeune artiste fait cohabiter les images de l’enfance avec les textes de l’artiste et poétesse Marianna Maruyama. À première vue sise dans un monde idéal, un sentiment troublant pèse sur l’image, et se laisse entrevoir à travers le texte et les tressaillements de la vidéo. Une œuvre qui évoque la notion de perte.
Les écrans doubles à Chêne-Bourg, sur les quais, diffusent la vidéo en diptyque de Gabriela Löffel, Nous n’avons pas besoin de nous connaître à l’avance, qui met en dialogue des images d’archives de moments de contestation dans l’espace public et des corps qui dansent pour réincarner, réinterpréter, redire ce qui a été exprimé par le prisme de la danse. En contrepoint sont donnés à lire des extraits de textes de la philosophe Judith Butler qui font écho aux thématiques abordées. Cette œuvre donne matière à réfléchir sur nos présences dans l’espace que nous partageons.
À Chêne-Bourg également, le film d’artiste de Laida Lertxundi est diffusé dans l’alcôve de la gare. Double Séjour Situation met en scène une réflexion visuelle et sonore autour de la quotidienneté et de la simplicité des gestes qui la composent. Le public est alors confronté en gros plan, à ces éléments banals qui constituent notre vie de tous les jours. Les admirateur.trice.s de cinéma pourront apprécier l’esthétique particulière créée par la pellicule 16 mm.
À Champel, l’écran LED de 15 mètres diffuse Without form, and void de l’artiste américaine Wu Tsang. La vidéo propose une réinterprétation du mythe de Moby Dick et met en image le point de vue du cachalot, animal phare du roman d’Hermann Melville. Les fonds marins sont alors révélés aux passant.e.s de la gare à travers un voyage méditatif. L’œuvre est accompagnée d’une composition aux sonorités jazz, appuyant ainsi la théâtralité de la pièce.
À Lancy-Pont-Rouge, l’œuvre High Definition Workers de Shahryar Nashat repose sur trois composants : la temporalité, l’animalité versus l’humanité et l’image subliminale qui fait écho à la société de consommation. L’artiste propose un ensemble d’images réelles et virtuelles, dont la trame et la construction, pixel par pixel, est systématiquement révélée.