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Arts visuels

Sara BISSEN
Master en Arts visuels, CCC – Programme de recherche

Sara Bissen s’intéresse à l’histoire de l’Asie centrale et du Caucase par le biais d’une approche postcoloniale, au sein de laquelle elle cherche à créer de nouvelles formes de narrations et à trouver un langage non violent pour donner corps à des récits sensibles. D’origine kazakhe, l’artiste souhaite offrir une voix à ces régions, souvent peu considérées dans les systèmes occidentaux de pensée.

Pour les Bourses HEAD du FCAC, Sara Bissen est partie d’une recherche théorique, notamment de l’étude du livre d’Hadjarbibi Siddikova The Dancer from Khiva (2004) et des interprétations occidentales qui en ont été faites. Afin de faire entendre des récits qui n’ont pas encore été contés, l’artiste aimerait créer un film d’animation d’une quinzaine de minutes, peuplé de créatures magiques et de fantaisie, conçu dans la tradition d’Asie centrale des conteurs épiques des steppes, les Akyn. Différentes techniques de pointe seront utilisées dans le projet ANOL1: The first encounter, notamment une photogrammétrie de haute précision de certains lieux d’Europe et d’Asie centrale, où l’artiste compte se rendre pour mener à bien ce projet.

https://capitalistwhore.me

Sebastián DÁVILA
Master en Arts visuels, Work.Master – Pratiques artistiques contemporaines

Sebastián Dávila a étudié le design graphique et les arts visuels à l’ECAL et à la HEAD. Né en Suisse en 1992, il a passé son enfance et adolescence entre les États-Unis et Puerto Rico ; un parcours qui lui a offert des champs de références culturelles pluriels sur lesquels il travaille à présent, tout en réfléchissant plus largement aux rapports entre arts et globalisation, syncrétisme religieux et approches anthropologiques.

Avec Andamiaje, Sebastián Dávila souhaite explorer l’espace de la grille et du réseau et de la carte dans une installation. En partant d’observations réalisées lors de voyages à Puerto Rico en 2021 et 2022, l’artiste s’intéresse autant aux grilles comme structures physiques (par exemple les grilles métalliques des marquesinas des maisons portoricaines, aux motifs géométriques et à l’importance patrimoniale), qu’à la grille comme support affectif et spirituel : il prévoit ainsi d’accrocher à sa pièce des exvotos et autres objets présentant une charge émotionnelle. Ce projet joue également sur les différentes significations du mot « andamiaje », qui peut se traduire par « cadre », « plan » ou « échafaudage » ; une dernière notion cruciale, qui suggère un processus en devenir, fragile et temporaire, que l’artiste aimerait explorer dans son installation à travers l’utilisation de matériaux récupérés.

https://sebastian-davila.com
@febaftian

Élise LECLUSE aka BAMBI
Master en Arts visuels, Work.Master – Pratiques artistiques contemporaines

En parallèle à ses études en arts visuels à la HEAD, Bambi a appris à travailler le bois sous différentes formes, notamment le bucheronnage et la construction de charpente. Son parcours s’inscrit dans des milieux associatifs, où elle a également développé une pratique de la musique électronique.

Pour les Bourses HEAD du FCAC, Bambi propose de créer une nouvelle Cabane-Ordinateur, un projet dont elle a imaginé une première version pour son travail de diplôme de Master. À l’occasion des Bourses déliées 2023, l’artiste aimerait combiner ses pratiques de peintre, dessinatrice et performeuse sonore avec ses connaissances de la charpente traditionnelle. Son objectif est de créer une installation destinée à être un lieu de vie et de partage durant le temps de l’exposition, où l’on mangerait aussi bien que l’on travaillerait. Par ce biais, Bambi propose entre autres de repenser nos formes actuelles d’habitats, et plus particulièrement de réfléchir aux restrictions touchant les habitats légers, propices au nomadisme.

@satantv1312

Susana SOLÍS GARCÍA
Master en Arts visuels, TRANS – Pratiques artistiques socialement engagées

Susana Solís García développe une pratique centrée sur le langage et les liens qu’il tisse avec l’identité des individus et les sociétés qu’il façonne, d’une manière ou d’une autre. Par sa pratique artistique, elle s’intéresse également aux phénomènes de transmission, en particulier en lien avec les femmes migrantes et leurs histoires, auxquelles elle aimerait donner de la visibilité.

Le projet Réparer les lignes part de l’histoire personnelle de Susana Solís García, en tant que femme mexicaine dont la grand-mère était enseignante rurale et le grand-père télégraphiste, puis de sa curiosité pour Genève, une ville marquée par une pluralité de langues et d’accents, ainsi que par l’omniprésence de la traduction. Pour ce projet, l’artiste aimerait travailler de manière immersive avec différentes populations de migrantes vivant à Genève pour produire une vidéo qui viendrait enregistrer une performance collaborative : celle de plusieurs femmes en train de chanter – dans différentes langues mais simultanément – l’hymne de l’Union internationale des télécommunications (UIT), et de réaliser ensemble une chorégraphie qu’elles auront au préalable co-construite.

https://www.susanasolisgarcia.com
@susansolisg

Design

Elsa AUDOUIN
Master en Architecture d’Intérieur

Elsa Audouin a un parcours professionnel diversifié, marqué par des expériences dans le design graphique, l’édition et la scénographie. Actuellement architecte d’intérieur au sein de la société Dimanche à Genève, elle cherche à développer une production artistique dans le bassin Genevois et aimerait présenter une première collection d’objets.

Le projet Glitch consiste en une série d’objets conçus avec des bois d’origine et de qualités variées. Les objets-meubles qui composent cette collection jouent avec les approximations générées par la modélisation du bois dans l’espace digital. Cet ensemble met également en lumière la diversité des « matériaux de surface » utilisés dans la construction, en particulier des bois largement disponibles dans les filières de réemploi – comme les parquets et lambris –, et les transformations industrielles qu’ils ont subies.

@elsa_audouin

Lison CHRISTE
Master en Design, Media Design

Lison Christe est Interactive Media Designer et s’est notamment spécialisée en son, scénographie, éclairage, électronique et visualisation numérique. À côté de ses activités d’indépendante, elle enseigne actuellement en tant que chargée de cours à l’ECAL et est intervenante à la HEAD (Bachelor en Architecture d’intérieur).

Le projet Le bruit des autres prolonge le travail de diplôme de Master réalisé par Lison Christe. Il s’agit d’une performance audiovisuelle qui fonctionne grâce à la synchronisation de différentes pistes audio en temps réel, permettant une spatialisation de l’écoute grâce à un micro d’enregistrement binaural. Durant ce « voyage lumineux et sonore », les spectateur-trice-s deviennent acteur-trice-s d’une pièce, où il-elle-s sont dirigés par une narration vocale et une scénographie conçue par la designer. Il s’agit d’un travail poétique sur le corps humain, ses capacités sensorielles et tactiles, sur l’accessibilité à la culture, mais aussi sur les relations interpersonnelles, où l’on expérimente l’intimité au sein du collectif et prend conscience des « petites histoires cachées du quotidien », selon les termes de l’artiste.

http://lisonchriste.ch
@lison_christe

Charlotte EYNARD
Bachelor en Design industriel et de produits, Design Bijou et accessoires

Après plusieurs expériences professionnelles et formations en arts visuels et design, notamment en architecture et scénographie pour le Studio Wondervision à Genève, Charlotte Eynard développe aujourd’hui une approche expérimentale du design, dans laquelle elle met l’accent sur l’écologie et les savoir-faire artisanaux.

Pour le concours des Bourses HEAD du FCAC, Charlotte Eynard a présenté le projet Déploiement sensoriel n° 0, nominé au Swiss Design Awards en juin 2022. Il s’agit d’un rituel de dégustation, pour lequel elle a imaginé puis réalisé un ensemble de contenants (plats, verres, assiettes, etc.) qui s’emboîtent et s’empilent les uns dans les autres, en s’associant à un chef et mixologue pour la création d’un menu. L’ensemble se décompose et se dévoile peu à peu au fil du repas, proposant des moments aux tonalités théâtrales, une expérience chorégraphiée innovante à l’attention de restaurants gastronomiques. Les pièces qui accueillent les mets sont marquées par un vif intérêt pour les matériaux qui les constituent, naturels ou recyclés, ainsi que pour leurs propriétés physiques, de la porcelaine au chêne brut, du grès au marbre.

@charlotte.eynard