Afin de valoriser le dynamisme et la diversité de la scène artistique genevoise, le canton de Genève a fait le choix de passer commande à deux jeunes artistes, Thomas Liu Le Lann et Laure Marville, afin qu’ils produisent de nouvelles œuvres conçues pour le contexte spécifique de la Maison Suisse à Paris durant les jeux olympiques 2024.
Thomas Liu Le Lann propose une vidéo de 22 minutes, intitulée Gym, qui passe en boucle et dans laquelle il présente facétieusement la figure de l’amateur. On y découvre une succession de tableaux, dans lesquels des personnages habillés de vêtements professionnels qui n’ont rien à voir avec le sport, se préparent dans un gymnase à l’apprentissage du badminton, en pratiquant entre autres la méditation et les massages lymphatiques. Textures, matières et couleurs sont accentuées pour produire une esthétique bien différente de celle des diffusions sportives, dont néanmoins le montage s’inspire.
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Laure Marville joue, dans ses sept tentures intitulée Feux follets, avec les images du pouvoir. Celle du drapeau d’abord, qu’elle extrait de la sphère publique pour le placer dans un registre plus intime. Celle du feu d’artifice ensuite, longtemps utilisé comme une célébration de force masculine, qu’elle transforme en motif ornemental dans des couleurs chatoyantes. Les techniques utilisées, entièrement artisanales, renvoient quant à elles au domestique. Et les textes, librement inspirés par deux autrices romandes chères à l’artiste, Corinna Bille et Alice Riva, évoquent de manière poétique l’identité suisse et le rôle de la femme.
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